Le projet Défense de Graffer à pour but de suivre de jeunes débutants dans leur entrée dans le milieu du graffiti. En effet, tout grand graffeur reconnu aujourd’hui a d’abord été un apprenti. L’intérêt de ce documentaire est de comprendre et de suivre des débutants dans leur désir d’explorer un milieu baigné d’illégalité. Nous avons donc suivi un groupe d’une quinzaine d’individus, de tout milieu, de toute classe sociale et surtout de formation et de métier différents. Nous avons tenté de comprendre leur façon de faire et leur manière d’évoluer dans l’éco-système de la friche urbaine.Nous avons également cherché à confronter les individus qui évoluent dans une friche urbaine, aussi bien des street-footballers, photographes urbex et graffeurs et ainsi étudier leurs interactions directes ou indirectes.
Ce documentaire apparait différent en ceci qu’aucune voix off n’aiguille la pensée du spectateur. Celui-ci reste libre de l’interprétation qu’il peut faire des sujets abordés et se forger sa propre opinion.En conséquence, nous ne prônons en aucun cas l’utilisation du spray ou du marqueur, ni d’actes de vandalisme, nous proposons juste un regard éclairé sur la naissance de l’art urbain au plus profond de l’être de certains individus. L’interprétation reste votre propriété.
La réponse est simple, comment traiter d’un sujet, considéré comme illégal, en toute légalité ? Le documentaire devait se mettre également à la place de ces graffeurs et ainsi adopter leur statut d’hors-la-loi afin de retranscrire le plus fidèlement possible la transgression quotidienne dans laquelle ils évoluent. Nous affirmons cependant n’avoir en aucun cas «dégradé» ni «pollué» les locaux dans lesquels les tournages ont été réalisés.